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Ouverture :
mercredi au samedi - 14h à 19h
dimanche - 15h à 18h
et sur rendez-vous
sauf jours fériés

fermé du 22 décembre 2014 au 6 janvier 2015


Entrée libre

Contact / Renseignements :
tél./fax : 03 87 37 38 29
e-mail

(Place Saint Louis)
4 rue du Change B.P. 4131
57041 METZ CEDEX 1

Dans les conditions nouvelles de “la vie enregistrée”, de la vie devenue inséparable de son enregistrement et de sa transmission en temps réel, le travail avec et sur les archives est devenu la condition de la plupart des
pratiques humaines. Ainsi la èvre archivistique qui s’empare des arts contemporains n’a rien de surprenant. Elle n'en interroge pas moins les acteurs et les observateurs de ces pratiques. L’ « archive » est-elle en passe de devenir un nouveau genre artistique, voire un nouveau medium, comme le furent en leur temps, le ready-made et l’exposition ? Au risque d’entraîner, comme le rent ready-made et exposition, de nouveaux formalismes.

Que l’on songe à Marcel Duchamp (les Boîtes-en-valise), à Marcel Broodthaers (Le département des Aigles), ou à Gerhardt Richter (Atlas), il est manifeste que les pratiques d’archives dans l’art moderne relèvent d’une inquiétude face à l’enregistrement historicisant des objets artistiques, et de la volonté des artistes de s’a rmer « comme artistes » face à l’archivage de leurs oeuvres par les institutions académiques et muséographiques. Il s’agit pour eux d’anticiper sur l’archivage à venir de leurs travaux et de proposer d’autres manières d’écrire l’histoire non seulement de leurs oeuvres, mais plus généralement de l’art. Dans cette perspective, ces artistes interposent entre l’enregistrement matériel des choses et l’institution symbolique des oeuvres des dispositifs d’inscription qui excluent que l’un vaille pour l’autre, qu’enregistrement vaille institution. Ils restituent à ce qu’ils font le statut d’archives au sens historien du terme : d’archives non encore validées.

Ces tentatives se poursuivent jusqu’à aujourd’hui. Les artistes sont en quête de dispositifs d’archivages qui fassent obstacle à leur institution. Ils montrent ainsi que ce qui se joue dans les arts contemporains et dans les expositions d’arts contemporains relève autant de l’histoire que de l’art.

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© Faux Mouvement, 2012, Metz