Une
approche de la peinture située dans l'entre-deux : entre
peinture et installation, imagerie numérique et pratique
picturale, vrais et faux dessins, réflexion historique
et expression contemporaine. L'ensemble s'organise dans plusieurs
directions à partir de la représentation de ciels.
Le thème récurrent du ciel est au centre du travail
pictural de Patrick Nardin. C'est une peinture informelle ou
plutôt une peinture de formations instables où se
meuvent des masses lourdes et légères, des corps
résistants. La ligne se dissout dans des matières
aspirant à des idées denuages, toujours changeants
mais sans relation avec de quelconques notions météorologiques.
Les oeuvres peuvent être réalisées par de
multiples fragments combinés, sans limites précises,
une pièce pouvant en continuer une autre. Les limites
sont celles des lieux où elles s'inscrivent.
Une autre partie du travail, intimement liée, se construit
autour d'images trouvées qui sont numérisées,
"manipulées" puis imprimées pour devenir
peinture par une sorte de régression de la technologie.
"Aucune couleur, seuls les médiums (liants) de la
peinture sont utilisés : huile, cire, paraffine... qui
viennent donner une transparence particulière aux matériaux
et brouiller la claire lisibilité du paysage présenté". |