Né en 1935 à
Port-Chalmers ( Nouvelle-Zélande) Peintre converti à la photographie, Bill Culbert s'étonne d'être le témoin de nombreux phénomènes visuels atypiques. Observateur avisé d'une réalité parfois surprenante il décide de mettre en scène certains évènements auxquels l'oeil ne prête plus garde. La mise en évidence de certaines illusions optiques s'articule souvent autour d'objets de récupération. Mais le fil conducteur de son travail reste l'attrait pour ces phénomènes magiques déclenchés par la lumière. Photographies couleur 75 x 50 cm ; 60 x 40 cm Collection FRAC Alsace |
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L'objet photographié constitue à chaque fois l'intermédiaire d'une mise en évidence. Tantôt il rend compte d'une illusion optique (verre de vin + transparence), tantôt il induit une métaphore (seau+abat-jour). Il s'agit d'agrandissements photographiques. Le choix des objets n'a pas de vocation esthétique particulière. Seule l'intervention de la lumière donne du sens à la présence de l'objet. |
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A la fin des années 60 Bill Culbert passe de la peinture à la lumière. Franchir ce pas s'impose logiquement à lui du fait de son observation des phénomènes lumineux et de leur impossible appropriation, selon lui, par la peinture. L'artiste photographie des objets de récupération qui constituent des instruments ou des supports déclencheurs d'illusions optiques surprenantes. Il n' invente pas l'artifice visuel mais le met simplement en situation, le souligne. Son travail se construit également autour d'installations utilisant des éléments luminescents tels que des néons. En associant la lumière aux objets de récupération (tables, chaises, outils, portière de 2CV, etc) il accentue le contraste entre la matérialité "crasseuse" de l'objet et l'aspect "propre" de la lumière. En ce sens il rejoint l'intention d'autres artistes de la Nouvelle Sculpture Anglaise (Mach, Cragg, Woodrow, ...) qui réutilisent des débris industriels pour mettre l'accent sur un contexte économique surproducteur de biens et de donc de déchets. Ces
deux photographies illustrent l'enthousiasme que la lumière
engendre sur Bill Culbert. Dans une mise en scène simple
et objective il tente d'étonner le spectateur. PourSun
glass/wine on s'aperçoit que le dispositif du verre et
du vin agit comme une lentille magique qui ,traversée
par la lumière du soleil, projette une image déroutante
à laquelle on ne s'attend pas. L'ombre du verre de vin
donne une ampoule aux contours exacts. Au centre de l'image on
aperçoit même une lueur en guise de filament allumé.
La lumière se présente alors comme le résultat
d'une transmutation du liquide et de la matière. |
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- L'exploitation et la mise en scène de l'insolite - Les effets de transparence - L'objet détourné - La lumière comme outil révélateur d'évènements visuels |
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