| Né en 1949 à
      Liverpool (GB) Tony
      Cragg s'inscrit dans la mouvance de la Nouvelle Sculpture Anglaise
      qui s'est développée au milieu des années
      80. David Mach, Bill Woodrow mais aussi des français tel
      Jean-Luc Vilmouth ont participé à ce mouvement.
      Il s'agit pour ces artistes, d'utiliser des objets de la vie
      quotidienne comme matériaux de base de leur sculpture.
 Objets en plastique bleu, jaune, rouge 162 x 180 cm collection FRAC Bourgogne | 
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| L'acte premier de Tony Cragg consiste à récupérer divers objets et détritus qui serviront comme autant d'éléments de recyclage à l'élaboration de ses oeuvres. Ses collectes le conduisent à imaginer puis à installer diverses compositions figuratives colorées. Qu'elles soient murales ou posées au sol, ses oeuvres cherchent à questionner le spectateur sur son rapport aux objets. Symbole vulgaire de la société de consommation, la matière plastique semble être le matériau de prédilection de Tony Cragg. Qu'il soit objet intact ou débris d'origine inconnue seule importe la matière en tant qu'élément constitutif d'un tout. | 
| FAIRE AVEC DU RIEN Récupérateur
      habile, Tony Cragg a su s'imposer en tant que véritable
      sculpteur. Sa démarche de travail obéit à
      une organisation cohérente et systématique. Après
      la phase de récupération suit celle de sélection.
      Le tri des objets se fait ensuite en fonction de leur constitution
      et de leur couleur. DE LA FRAGMENTATION A LA FIGURATION Tony
      Cragg met en place des compositions fragmentées. L'artiste
      s'inspire ainsi du mouvement perpétuel de la société
      de consommation qui produit, consomme, jette et recycle les objets.
      La Nouvelle Sculpture Anglaise a fait apparaître de nombreux
      artistes qui ont gardé cette ligne de conduite (David
      Mach, Bill Woodrow,...). Mais c'est Antony Caro qui demeure le
      véritable initiateur de cette démarche qui consiste
      à récupérer pour recomposer. La réappropriation
      de fragments et de déchets conduit à une nouvelle
      élaboration, une nouvelle figuration. Autant d'éléments
      éclatés, brisés, fragmentés peuvent
      néanmoins retrouver corps à travers une intention
      artistique. Rien ne se crée, tout se transforme pourrait
      être la devise de Tony Cragg. Mais au-delà de cette
      notion culmine une sorte d'allégorie : installer les objets/débris
      de Tony Cragg dans un musée, convient à dire que
      seule prédomine l'idée de régénération.
      Une fois utilisés, les objets manufacturés se décomposent
      ou se «démolécularisent» à travers
      le recyclage. La nature ou l'industrie se charge alors de recombiner
      ces morceaux d'objets, ces" molécules", en de
      nouveaux produits. | 
| - L'archéologie
      urbaine ou le principe de récupération  | 
| - G.Celant, J.H. Martin, Tony
      Cragg, Kunsthalle, Bâle, 1983 | 
