Olga BOLDYREFF


Le jardin de Bellevue


Centre d’art contemporain Faux Mouvement - Metz
Du 15 juin au 31 août 2002


Médiathèque de Metz Borny
Du 15 juin au 6 juillet 2002


Les expositions ”Le jardin de Bellevue”, présentées au Centre d’Art Contemporain Faux Mouvement et à la Médiathèque de Metz Borny durant l’été 2002, constituent la dernière étape du projet ”Olga Boldyreff à Metz Borny”, action menée dans le cadre de la politique de la Ville pour une sensibilisation des habitants de ce quartier à l’art contemporain. Elle a été initiée avec la MJC de Metz Borny et mené avec des associations et des structures actives sur le quartier.
Le dessin, au sens élargi du terme, est au cœur de la démarche d’Olga Boldyreff. Pour réinterroger cette pratique traditionnelle associée aux Beaux-Arts, elle n’hésite pas à emprunter plusieurs voies et à détourner des instruments de leur fonction première : pyrograveur pour les dessins sur papier, broderie pour les dessins sur tissu, tricotin pour les wall drawings (dessins muraux), mais aussi gravure, photographie et fabrication de livres.
Les dessins d’Olga Boldyreff écrivent la vie.
Les " dessins-promenades " ont été réalisés à l’issue de promenades vagabondes à Borny au mois de septembre 2001. L’artiste a pris connaissance du quartier puis a révèlé, à travers les dessins linéaires réalisés au pyrograveur, différents aspects de son rapport sensible à l’environnement (fragments d’architecture, enseignes, objets, vêtements,etc…). Ce sont certains d’entre eux, simplifiés qu’on retrouve brodés, gravés ou agrandis sous la forme de ”wall drawing” et exécutés avec les cordelettes de laine tissée avec le concours du public lors des performances au tricotin-conversation.
Lorsque les ”wall drawing” ne sont pas développés sur les murs, ils se présentent sous la forme d’une boîte. A la manière d’un dessin en kit à monter soi-même. Les boîtes de dessin-de-fil comportent une pelote, de la cordelette tricotinée, le patron du dessin à réaliser et le mode d’emploi permettant sa reconstitution.
Les performances tricotin et conversation constituent les autres étapes du processus élaboré par Olga Boldyreff. A Borny, en février 2002, dans des lieux aussi divers que variés – la Médiathèque, l’association Dounia, la Maison Culturelle des Immigrés de Turquie, le Club du 3ème Age du Bon Pasteur, la Maison d’Anjou - et avec des personnes venues d’horizons différents, l’artiste ”a tissé ", le fil d’une conversation sous le prétexte d’une initiation au maniement du tricotin. Olga Boldyreff s’inspire de ces échanges avec le public pour écrire et réaliser ses livres d’artiste intitulée " conversation ".
C’est également à l’occasion de ces performances qu’Olga Boldyreff réalise les photos qui constituent " les portraits de mains "..
Ces portraits de mains témoignent de l’active participation du public dans la démarche de l’artiste et montrent aussi, à travers la réalisation d’un morceau de cordelette, l’implication des gens dans la fabrication des wall drawing eux mêmes.
A travers les dessins de feu et de fil, les photographies et les livres, Olga Boldyreff interroge les desseins du dessin et questionne les interactions qui peuvent exister entre les cultures dites " nobles " ou " populaires ", entre espace privé et espace public.