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ESPACE, TEMPS, LUMIERE
Ces trois données fondamentales du travail de SARKIS étaient présentes dans l'installation Deux zones réalisées dans et pour l'Espace Faux Mouvement, place de Chambre. Dans un premier temps Sarkis a analysé, décrypté ce lieu de manière à en faire ressortir DES espaces, "invisibles" au demeurant mais existants et déterminés par la lumière naturelle. L'espace restructuré est devenu lui-même installation et, concentré sur lui-même, en est venu à être un lieu de réflexion et de méditation. La lumière naturelle y était primordiale mais elle était "colorée" par des rideaux rouge occultant les ouvertures. Elle variait au fil des minutes et selon les conditions atmosphériques, modifiant donc la perception de l'espace et mettant l'accent sur les heures qui s'écoulaient, rendant en quelque sorte le temps perceptible. Plus qu'une exposition à voir, ce travail de SARKIS transformait un espace que devait s'approprier et ressentir le spectateur. L'artiste a souhaité "que chacun puisse s'y asseoir, regarder autour de soi, lire son livre, écrire, écouter la musique de son walkman, réfléchir dans le silence ou encore parcourir le lieu". Des chaises, éléments de l'installation, permettaient au visiteur de s'installer dans la salle. Des piles de journaux ZONES, "imprimés" à l'encre sympathique, étaient disposées près des zones; chacun a pu ainsi imaginer son propre texte et emporter cet imprimé pour garder une trace de l'exposition. Les expositions de SARKIS s'imbriquent et se répondent ; Une zone a eu lieu au Japon en 1994 et Trois zones s'est déroulée à San Francisco en 1996. Cette manifestation a été la dernière exposition présentée dans l'Espace Faux Mouvement place de Chambre à Metz. Mis à disposition par la Direction Régionale des Affaires Culturelles de Lorraine en 1992, ce lieu qui a accueilli nombre d'artistes durant quatre années, a retrouvé une destination de bureaux.
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